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Le Ghana accepte d'accueillir les migrants expulsés des États-Unis

Le Ghana devient le cinquième pays africain à accepter d'accueillir des migrants expulsés des États-Unis, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Accra et Washington.

ParMarline Contrasty
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Image d'illustration pour: Le Ghana valide l'arrivée sur son sol de ressortissants ouest-africains expulsés des États-Unis

Le président ghanéen John Mahama lors de l'annonce de l'accord migratoire avec les États-Unis

Le président ghanéen John Mahama a annoncé ce mercredi 10 septembre que son pays accueillera désormais les ressortissants d'Afrique de l'Ouest expulsés des États-Unis. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une politique américaine de plus en plus stricte en matière d'immigration.

Un accord controversé avec Washington

Quatorze ressortissants ouest-africains, dont plusieurs Nigérians, ont déjà transité par Accra suite à cet accord bilatéral. Le président Mahama explique avoir été "sollicité par les États-Unis pour accueillir les ressortissants de pays tiers expulsés", précisant que seuls les citoyens d'Afrique de l'Ouest seraient concernés.

Une tendance croissante en Afrique

Cette initiative s'inscrit dans un mouvement plus large, similaire aux défis complexes que connaît actuellement l'Afrique en matière de migrations. Depuis mai dernier, cinq nations africaines, dont le Soudan du Sud, l'Eswatini, le Rwanda et l'Ouganda, ont conclu des accords similaires avec Washington.

Tensions diplomatiques et économiques

Cette décision intervient dans un contexte de relations "tendues" entre Accra et Washington, marquées par l'augmentation des droits de douane sur les produits ghanéens et la restriction des visas. Le Ghana envisage désormais de renforcer ses échanges commerciaux avec la Chine, rappelant les enjeux de géopolitique internationale qui sous-tendent ces accords migratoires.

Préoccupations internationales

Le Conseil de l'Europe, par la voix de son commissaire aux droits de l'homme Michael O'Flaherty, a exprimé son inquiétude concernant ces politiques d'externalisation, mettant en garde contre les risques de mauvais traitements et de violations des droits humains.

Marline Contrasty

Journaliste politique, défend une ligne libérale et humaniste.