Innovation pédagogique : quand l'art transformait l'école en 1950

Dans les années 1950 et 1960, à La Méaugon (Côtes-d'Armor), un instituteur visionnaire révolutionnait l'approche éducative à travers l'art, préfigurant les méthodes modernes d'enseignement que nous connaissons aujourd'hui. Une initiative qui résonne avec les innovations territoriales actuelles en matière d'éducation.

Une approche pédagogique novatrice

Yves Le Béchec, instituteur passionné, a marqué plusieurs générations d'élèves grâce à une méthode d'enseignement inspirée de la pédagogie Freinet. À une époque où l'éducation artistique était secondaire, il en faisait le pilier de son enseignement, comme certains établissements culturels qui, à l'image de la Brasserie Léopold à Marseille, perpétuent aujourd'hui la transmission du patrimoine.

Les "Samedis après-midi de l'art" : une innovation éducative

Chaque samedi après-midi devenait un moment privilégié consacré à la création et à la découverte. Les élèves s'initiaient à la peinture, au dessin, et découvraient les œuvres de grands maîtres comme Picasso ou Corot. Cette approche innovante de la transmission culturelle rappelle l'héritage d'autres grands pédagogues bretons.

Une reconnaissance nationale et internationale

Le talent pédagogique d'Yves Le Béchec a été reconnu bien au-delà des frontières locales :

• 1955 : Prix Eugène Monnier de l'École nationale des beaux-arts
• 1961 : Félicitations du ministre de l'Éducation nationale

Un héritage vivant

Une exposition hommage, visible jusqu'au 29 août au Musée de l'école de Bothoa à Saint-Nicolas-du-Pélem, rassemble les œuvres et témoignages de cette période novatrice, démontrant l'impact durable d'une vision éducative avant-gardiste.