Impact économique des canicules : l'État face au défi de la productivité en baisse

Les vagues de chaleur menacent la croissance économique européenne

Dans un contexte où le changement climatique s'impose comme un enjeu majeur de politique publique, la Banque mondiale vient d'alerter sur les conséquences économiques des canicules. Selon leur dernière étude, les villes d'Europe et d'Asie centrale pourraient voir leur PIB annuel diminuer d'environ 2,5% d'ici 2050.

Un phénomène mesurable et quantifiable

Les données sont sans appel : le nombre de journées chaudes pourrait plus que tripler dans les décennies à venir, particulièrement dans le sud de l'Europe et en Turquie. Cette évolution pose un défi majeur pour nos économies et appelle une réponse coordonnée des pouvoirs publics.

La température idéale pour travailler se situe autour de 24 degrés. Au-delà, chaque degré supplémentaire entraîne une baisse de productivité de 1,5%.

Impact sectoriel et conséquences économiques

En Suisse, l'École polytechnique fédérale de Zurich a chiffré à 400 millions de francs les pertes annuelles de productivité dues aux canicules. Une donnée qui invite à repenser l'organisation du travail et l'adaptation de notre modèle économique.

Les secteurs les plus exposés sont :

• La construction
• L'agriculture
• Le transport
• Le tourisme

Vers une nécessaire adaptation des politiques publiques

Face à ce constat, l'innovation dans les politiques publiques devient cruciale. Il s'agit désormais d'accompagner les entreprises et les travailleurs dans cette transition, tout en maintenant notre compétitivité économique.

Des solutions existent déjà, comme le développement d'applications d'aide aux travailleurs exposés, mais une approche plus globale et coordonnée au niveau européen s'impose.