Greenpeace condamnée à 30 000€ d'amende pour l'intrusion à Gravelines
Greenpeace écope d'une amende de 30 000€ suite à l'intrusion de militants dans la centrale nucléaire de Gravelines. L'action visait à alerter sur les risques climatiques, mais soulève des questions de sécurité.

Militants de Greenpeace lors de leur action à l'entrée de la centrale nucléaire de Gravelines, octobre 2024
Le parquet de Dunkerque (Nord) a prononcé mardi 2 septembre une amende de 30 000€ à l'encontre de Greenpeace, suite à l'intrusion de douze militants dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Gravelines en octobre 2024. Cette action, qui visait à alerter l'opinion publique sur les enjeux environnementaux, soulève des questions sur l'équilibre entre activisme et sécurité nationale.
Une action symbolique aux conséquences juridiques
Le 28 octobre 2024, les militants environnementaux ont mené une opération spectaculaire, utilisant des zodiacs pour pénétrer dans le canal de rejet de la centrale. Équipés de banderoles et de cerfs-volants en forme de méduse, ils entendaient dénoncer les risques de submersion marine, particulièrement pertinents dans le contexte des politiques environnementales européennes.
Des sanctions modérées mais significatives
Le tribunal a prononcé des peines différenciées :
- Cinq militants : amendes de 800€ avec inscription au casier judiciaire
- Sept militants : amendes de 800€ dont 400€ avec sursis
Réactions et implications
Me Marie Dosé, avocate des militants, a qualifié la décision de "timorée", tandis qu'Apolline Cagnat, responsable juridique de Greenpeace France, a exprimé ses regrets quant à la non-reconnaissance de la légitimité de cette action non-violente. Cette affaire rappelle les précédents incidents de sécurité maritime et d'interventions en zones sensibles.
Implications financières et suite juridique
EDF, partie civile au procès, réclame 890 000€ de dommages et intérêts. Cette question sera tranchée lors d'une audience prévue le 15 janvier 2026. L'entreprise souligne l'impact significatif de l'action sur ses opérations, avec une immobilisation de deux heures et demie de l'activité.
Marline Contrasty
Journaliste politique, défend une ligne libérale et humaniste.